Dieu par
définition est un mystère, c’est-à-dire une réalité qu’on n’aura jamais
fini de connaître. Et toute la célébration de l’eucharistie est une
plongée dans le mystère de Dieu puisqu’elle est prière au Dieu-Trinité.
Nous prions le Père, par Jésus-Christ, rassemblé dans son Esprit d’Amour
et de service spontané.
Le premier
service qu’on peut rendre aux autres est de les confier à Dieu dans
notre prière. Confier à Dieu suppose de ne pas s’inquiéter à leur sujet,
les laisser libre, découvrir qu’on n’a aucun pouvoir de contrôle sur
personne, même pas sur le conjoint ou les enfants. Seulement les aimer.
Et cette communion d’Amour est le propre de Dieu.
L’important
n’est pas de toujours voir Dieu, mais de savoir comme une certitude que
Dieu nous voit et qu’il veille sur notre bien-être. Je n’oublierai
jamais le jour où arrivant chez moi, j’ai découvert que la maison d’un
voisin était la proie des flammes. Le tragique de l’évènement était
augmenté par le fait qu’un enfant était prisonnier du feu au deuxième
étage. Et un miracle se produisit : l’enfant apparut en pleurant dans
une fenêtre du deuxième étage. Son père lui a dit : « Saute ». Et le
jeune de répondre : « Y a trop de fumée je ne te vois pas et j’ai
peur ». Son père lui a dit : « Que tu ne me voies pas, ce n’est pas
grave. Moi je te vois. Saute et sois assuré que tu ne te feras aucun mal
parce que je vais t’attraper ».
Nous ne
voyons peut-être pas Dieu tous les jours, mais lui nous voit. Sautons.
Ne craignons pas de lui faire confiance. Il nous exauce toujours au-delà
de nos besoins et au-delà de nos espérances parce que, par définition,
Dieu-Trinité est une source d’Amour et qui aime n’a qu’une seule
préoccupation : le bonheur des êtres aimés. Attachons-nous à cette
phrase de St-Paul qui dit que : « Dieu fait toujours pour nous au-delà
de tout ce qu’on peut imaginer ». (Éph 3, 20)
Gilles Baril,
prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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