« DIEU A TANT AIMÉ LE MONDE, QU’IL A DONNÉ SON FILS UNIQUE » |
Durant les
quarante ans de marche dans le désert, le peuple hébreu fut attaqué par
un ennemi redoutable : des serpents à la morsure « brûlante ». Moïse a
élevé sur un bâton un serpent de bronze guérisseur. Celui qui tournait
ses yeux vers le signe élevé était sauvé. Vous remarquerez que les
médecins d’aujourd’hui se servent de ce signe comme emblème.
« Ainsi
faut-il que le Fils de l’homme soit élevé afin que tout homme qui croit,
obtienne, par lui, «la vie éternelle ». Oui, Saint Jean nous invite à
regarder la croix. Saint Jean a choisi le mot élevé pour dire à la fois
que Jésus est élevé sur la croix, et élevé à la droite du Père par la
résurrection et l’ascension.
Évidemment,
Saint Jean est le seul des apôtres au pied de la croix, et cette mort a
évidemment été pour lui un sujet constant de méditation pendant plus de
soixante-dix ans. Et c’est le fruit de sa longue et pénétrante
méditation qu’il nous livre. Pour Jean, la « croix » et la « pâque »
sont le même mystère, qu’il exprime par ce mot à double sens : « Jésus a
été élevé de terre ». Ainsi, pour Jean l’ascension commence le vendredi
saint.
Il nous faut
donc, à notre tour, lever les yeux vers celui qui est « élevé » entre le
ciel et la terre, et prier. Cette libre mort sera à tout jamais le «
sommet de l’amour ». Le sommet de l’amour du Fils pour son Père
universel pour ses frères pécheurs. Mais cet amour extrême qui dévore
l`homme Jésus est, lui-même, le « signe d’un autre extrême, celui du
Père : « Dieu » a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique ».
Maurice
Comeau, prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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