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Réflexion de la semaine

 

« Les dix n'ont-ils pas été guéris? »
(Luc 17, 11-19)

     Jésus savait très bien que les dix avaient été guéris. Il s'étonne seulement du fait qu'un seul prenne la peine de revenir en arrière pour remercier son bienfaiteur. Les autres ont sûrement le même sentiment de reconnaissance, mais pour le moment la chose la plus importante pour eux est de retrouver un statut social qu'ils avaient perdu à cause de leur situation.

     « Allez-vous montrer au prêtre. » avait dit Jésus. Ils n'ont fait qu'obéir à son invitation. Ils ont bien fait.

     C'est le dixième qui a mal fait. Il n'a pas agi selon les normes. Au lieu d'obéir à l'ordre de Jésus, au moment de constater sa guérison, il ne pense qu'à une chose, non pas de la faire authentifier, non pas de réintégrer le statut de citoyen à part entière, mais bien de retourner vers son sauveur, retourner vers celui qui l'a guéri, pour lui dire merci.

     Pour lui, le retour à la vie normale se fera bien assez vite.

     Pour lui, le monde ne pourra que constater sa guérison. Un jour il passera par les règles à respecter, il le faut. Mais pour le moment ce qui est le plus important pour lui, c'est de dire "MERCI.

     La question aujourd'hui se pose de la même façon.

     « Tout le monde n'a-t-il donc pas reçu en héritage la vie éternelle? »

     Comment se fait-il qu'il n'y ait que ce petit groupe d'originaux pour venir dire merci? Tous jouissent de la vie. Tous paient leur quote-part à la société dans laquelle ils vivent. Tous tentent de respecter les règles de cette vie en société. La plupart prend plus ou moins conscience que cette vie est plus que ce que nous voyons et touchons, mais combien osent explorer au delà de ce qui est visible. Combien prennent la peine de prendre conscience du don reçu et en ayant pris conscience de dire « MERCI ».

      Indépendamment de ce qui m'arrive. Indépendamment de ce que je vis. Indépendamment de toutes circonstances. Chaque être humain devant le constat de ce qu'il est et de ce qu'il est appelé à devenir, devrait avoir une seule pensée, un seul désir, un seul mouvement. Revenir continuellement en arrière pour s'écrier devant celui qui l'a fait ainsi: « MERCI ».

Jean Jacques Mireault, prêtre

Parole du pape François: « le regard de l’amour est créatif »

     Unité pastorale Montréal-Nord