« JE VEUX LA PREMIÈRE PLACE »

      Dans la vie civile, il est fréquent de voir des personnes se « frayer » une bonne place surtout dans le domaine politique : une limousine de plus ! Du prestige ! Plus de pouvoir ! Eh bien, les disciples semblent être épris de ces mêmes préoccupations : « Jacques et Jean veulent s'assurer une position de choix auprès du Maître : siéger à sa droite et à sa gauche, dans la gloire ». Je vois souvent ces groupes de l'âge d'or qui font des sorties en autobus : on espère entrer les premiers pour avoir les meilleures places, on craint les tirages au sort, ou les rotations obligatoires pour donner une chance à tout le monde.

      La réponse de Jésus ne tarde pas, devant cette incompréhension des disciples, après une troisième annonce de sa mort, il va poser deux questions pour bien situer qui sont près de lui : « Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire? » Ça peut être une coupe de joie mais dans la présente situation, en lien avec l'annonce de sa mort, il s'agit d'une coupe dans la ligne d'une épreuve. Jésus reprend le sens de cette coupe au Mont des Oliviers à Gethsémani : « Si tu veux que cette coupe s'éloigne de moi... ». Nous sommes donc loin d'une position de prestige mais plutôt de service. Et il posera une deuxième question : « Pouvez-vous recevoir le baptême que je vais recevoir ? » Le mot baptême veut dire plonger : Un plongeon dans un amour qui mène à la mort.

      Qu'avez-vous comme goût de répondre à ces deux questions ? La seule que Jésus veut entendre, c'est celle du service, du don de soi, de l'amour inconditionnel. Ce dimanche des Missions nous le rappelle bien en nous rendant solidaire de ce royaume à bâtir dans l'amour et le service. Nos offrandes demeurent un moyen parmi d'autres pour nous rendre solidaire dans le partage et le soutien des différentes Églises en croissance.

Maurice Comeau, ptre

Unité pastorale Montréal-Nord