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Réflexion de la semaine

 

« La barque de Pierre »

Ce qu’il faut savoir pour bien comprendre cet évangile, c’est:

1. À l’époque de Jésus: la mer déchaînée reflète les forces du mal. Alors

Jésus contrôle les forces sataniques.

2. La barque de Pierre reflète l’Église en marche.

Paul VI disait: l’Église n’est pas un paquebot transatlantique elle est plutôt un « boat people » qui recueille les réfugiés et les éclopés de la vie. Sa force repose sur les membres de l’équipage qui doivent rivaliser de bonté et de respect les unes envers les autres.

L’église est un bateau de voyageurs heureux malgré leurs handicaps, leurs blessures de la vie, car tous s’y sentent aimés et respectés.

Qui dit bateau dit aussi départ. Partir pour nulle part serait absurde: nous partons de l’Amour et nous allons vers l’Amour.

Ce qui est triste n’est pas le nombre d’années vécues, mais de ne pas aimer, de ne pas avoir d’idéal durant notre trajet de vie.

Entre le départ et l’arrivée, il y a des jalons, des arrêts, des mises au point, des réajustements…

Notre barque est secouée. Nous vivons tant de réalités contradictoires au sein d’une société en quête de sens. Notre Église est une pleine tempête avec son manque de personnel pour répondre à tous ces gens en désarroi spirituel, à tous ces chercheurs de bonheur qui ne trouvent guère. Fixons notre regard sur Jésus. Oui, peut-être semble-t-il dormir à l’arrière de la barque sur le coussin, au milieu de la tempête. Et nous crions comme les apôtres dans l’évangile: « Maître, cela ne te fait rien que nous périssions? » et que nous répond-il, à nous, en pleine bourrasque: « pourquoi avez-vous une telle peur? » C’est le seul reproche qu’il nous fera. Pourquoi avez-vous si peur? Non, il ne nous reprochera pas de ne pas travailler dur, de manquer de stratégie, d’organisation, de projets. Il nous reprochera d’avoir eu peur et de ne pas avoir remarqué qu’il était avec nous dans la barque : peur d’être malade, mal aimé, de perdre nos biens, notre job, peur de se retrouver seul, de perdre notre réputation, peur de mourir, peur de ne pas assez prié, de ne pas assez témoigné du Christ.

La peur est un vent de violence qui nous désarme de tous nos moyens et nous recentre sur notre égo. Elle étouffe l’espérance et tue la confiance. Vivre des dépassements n’enlève pas la peur, mais nous libère de la paralysie de la peur.

Gilles Baril, prêtre

     Unité pastorale Montréal-Nord