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Réflexion de la semaine

 

« Tu es
le Temple de Dieu »


Le temple de Jérusalem est pour le peuple juif la maison réelle de Dieu sur terre. Dieu vit dans le sanctuaire, qu’on appelle le « saint des saints », et personne ne pénètre en ces lieux sinon le grand prêtre qui va y déposer de l’encens une fois par année.

Le sanctuaire est fermé par un grand rideau (lequel se déchire en deux du haut jusqu’en bas à la mort du Christ en croix) devant lequel se trouvent les autels où les prêtres sacrifient des animaux à Dieu. Tout bon juif vient au temple au moins une fois par année pour prier Dieu et offrir un sacrifice. On vient vers Dieu pour demander une faveur, pour expier une faute ou simplement pour louer sa grandeur et lui rendre grâce.

Comme il n’est pas pratique d’amener son animal à immoler à partir de la maison, le temple offre par les commerçants de Jérusalem, la possibilité aux pèlerins de s’acheter une brebis, une tourterelle ou une colombe à la proximité du temple. La concurrence étant à l’époque ce qu’elle est encore aujourd’hui, les vendeurs se sont installé le plus près possible du temple puis sont entrés dans le temple sans trop le réaliser. Et voilà que Jésus, au nom du respect dû à ce lieu, chasse les vendeurs du temple.

Jésus va plus loin dans ses affirmations en précisant que le vrai temple de Dieu, ce n’est pas d’abord cette magnifique bâtisse qui a suscité 46 ans de travaux, mais la vraie maison de Dieu sur terre, c’est le corps de chaque croyant qui puise en Dieu le courage nécessaire pour demeurer témoin d’un Dieu agissant au quotidien: « Détruisez ce temple et en trois jours je le relèverai ».

Le vrai signe de Dieu au cœur de l’humanité, ce sont les chrétiens : en effet, dix églises de plus dans une ville n’amèneraient pas plus de croyants sur les chemins de la foi. Dix églises de plus ne feraient que diviser davantage les personnes fréquentant nos célébrations tout en augmentant les frais déjà onéreux d’entretien de ces bâtiments. Par contre, trois ou quatre chrétiens convaincus de leur foi et engagés avec un feu sacré dans le cœur susciteraient des conversions extraordinaires chez les chercheurs de Dieu qui sont nombreux au milieu de nous. Leurs dynamismes réchaufferaient vite les cœurs tièdes et les esprits un peu endormis dans les mouvements du « laisser-faire »…

Le défi que le Christ nous propose est de contribuer à la dignité humaine de chaque personne en ayant même une préférence pour ceux qui en arrachent dans la vie (les pauvres, les isolés, les malades, les aînés et les jeunes). Pour demeurer sur les chemins de Dieu, il faut demeurer en solidarité avec d’autres. L’Église est dans son essence même une communauté de croyants.

Gilles Baril, prêtre

     Unité pastorale Montréal-Nord