Réflexion de la semaine

 

Deux commandements en «un»

Dans un contexte où les rabbins avaient répertorié « 613 » préceptes dont 365 interdictions, actes « à ne pas faire » et 248 commandements, actes « à faire »... font du juif fidèle, un homme qui ne cesse de penser à Dieu tout au long du jour. Mais le risque est grand de tomber dans un formalisme tatillon. Les pharisiens, par souci de fidélité, cherchaient donc à faire une hiérarchie dans ces lois: quelles sont les plus graves, les moins graves?


À la question posée, Jésus va répondre et, situant deux amours semblables! Mais jamais exclusifs l'un et l'autre: ils ne sont pas interchangeables l'un de l'autre. Autrement dit, je ne pourrais pas me dire: « Lui aime Dieu, moi j'aime mon prochain »! Jésus va même ajouter que tout ce qu'il y a dans les Écritures et les prophètes dépend de ces deux commandements. Non pas pour dire qu'il n'y a plus rien d'important en dehors de ces deux amours. Mais ceux-ci nécessitent sans cesse de l'amélioration, qu'ils vont plus loin encore que tout ce que les lois peuvent demander. D'ailleurs saint Augustin dira même: « Aime et fais ce que tu veux! »

Le « sens de l'homme » est plus facile à certains tempéraments: qu'ils insistent alors sur le « sens de Dieu » qui leur est plus difficile. Le « sens de Dieu » est plus spontané à d'autres: qu'ils insistent alors sur l'engagement au service des autres qui leur est moins spontané. Pour Jésus ces «deux amours» l'ont conduit...?

Maurice Comeau, ptre

     Unité pastorale Montréal-Nord