Réflexion de la semaine

 

Être vigneron

Peu d’entre nous ont l’expérience de cultiver des vignes et pourtant le Seigneur emploie souvent cette image pour présenter son projet de vie.

Isaïe et Matthieu nous parlent donc de vignerons. Le texte de l’évangile d’aujourd’hui a porté plusieurs titres dans notre réflexion dont celui des vignerons homicides.

C’est facile de faire la parallèle avec ce que vivra Jésus et ce récit. Le Messie est non reconnu parfois, dérangeant dans d’autres circonstances, arrêté et mis à mort.

Nous pouvons parfois penser que cette parole n’était que pour interpeller les Pharisiens, les Scribes et les grands prêtres de son époque. Elle est, ainsi que le texte d’Isaïe, d’actualité pour tout le peuple de Dieu.

Nous risquons facilement de nous détourner d’un idéal évangélique pour répondre à des besoins immédiats.

Durant la pandémie, nos gouvernants, et souvent nous tous, n’avons pas toujours considéré comme une priorité, le bien être des communautés de foi.

Lorsque les célébrations eucharistiques ont pu recommencer, avec les mesures sanitaires, combien de nous avons choisi, parfois prudemment, dans d’autres circonstances pour notre bien-être, de ne pas participer parce que ce n’était pas mon lieu de culte habituel ou l’heure de la célébration me convenait moins.

Je puis vous affirmer que, comme pasteur en paroisse, ce ne fut pas facile de concilier nos besoins spirituels avec la sauvegarde de la santé et des orientations sociales ainsi qu’économiques.

La question se pose, pour nous tous, selon nos responsabilités, de déterminer quelles sortes de vignerons nous avons été et sommes encore. La Parole de Dieu est constamment pertinente et ne s’adresse pas qu’à un moment de nos vies ou de l’histoire.

Saint Paul, lorsqu’il écrit aux Philippiens, nous invite à la confiance et à l’action de grâce. Il nous rappelle que le Dieu de la paix sera toujours avec nous.

Daniel Gauvreau ptre

     Unité pastorale Montréal-Nord