Réflexion de la semaine

 

Faire confiance

Nous venons de connaître l’une des périodes les plus difficiles de notre vie sociale, communautaire et ecclésiale. Le coronavirus a remis en question plusieurs de nos habitudes de vie et de nos certitudes. Tout était transformé y compris la possibilité d’aller célébrer l’Eucharistie de façon quotidienne et dominicale. La Parole de Dieu, dans Le Livre des Rois et l’Évangile de Mathieu, d’aujourd’hui, porte les mêmes questionnements qui furent les nôtres.

Le prophète Élie était découragé puisque sa mission ne semblait porter aucun fruit. Le peuple d’Israël s’était éloigné de Dieu. Il ne comprend pas ce qui arrive.

C’est souvent notre réflexion personnelle et en Église. La réponse du Seigneur n’est pas nécessairement dans les choses spectaculaires comme un ouragan, un tremblement de terre ou un feu, mais dans une brise légère.

C’est possiblement cette brise qui va interroger notre société et notre Église. Nous voudrons probablement repartir l’économie et, pour plusieurs, tenter d’effacer ce qui vient de se vivre ces derniers mois.

Le Seigneur sera peut-être plus dans les nouveaux réseaux de solidarité créés, les gestes de gratuité et de bénévolat posés, et toutes les autres actions qui ne seront pas nécessairement publicisés que dans des actions éclatantes.

Ce sera à nous, comme chrétiens, d’y voir la présence de l’Esprit qui se sert de tout pour transformer les cœurs et ainsi permettre de passer à une dimension de spiritualité qui n’était plus nécessairement évidente dans notre monde. En Église il ne faudra jamais plus prendre pour acquis nos façons de vivre la dimension pastorale mais accepter de nous ouvrir à de nouvelles manières d’évangéliser par exemple par de nouveaux moyens médiatiques. Ce ne sera pas nécessaire facile pour les personnes et l’institution.

Lorsque Jésus marche sur l’eau les Apôtres oublient leur cheminement avec Lui et ils ont peur. Pierre veut tenter de montrer son courage et aller à sa rencontre mais lorsque la confiance lui manque il s’enfonce. C’est aussi notre propre expérience. Nous avons peut-être perdu confiance durant les derniers mois. Pourtant le Seigneur était, et est, toujours présent.

Nous avons vécu le Triduum pascal avec les mêmes émotions que Jésus. Ce furent la solitude de Gethsémani, le Jeudi Saint, la souffrance et le sentiment d’abandon pour le Vendredi et surtout la joie profonde de Pâques.

Je nous souhaite que la Parole de Dieu soit source de Vie comme pour Élie, Pierre et tous les Apôtres.

Daniel Gauvreau ptre

     Unité pastorale Montréal-Nord