Réflexion de la semaine

 

Le Baptême, nouvelle naissance

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Le chapitre 3 de l’Évangile de Saint Matthieu inaugura la vie publique de Jésus après les récits concernant son enfance. Il rappelle le Baptême conféré par Jean et annonce la mission du Christ que le Père présente comme son fils bien-aimé. C’est pourquoi il est heureux que la fête liturgique du Baptême du Christ clôture le temps de Noël et inaugure le temps dit ordinaire.

Des deux personnages au chapitre 3, Jean et Jésus, il est dit qu’ils apparaissent, un verbe qui signifie souvent dans la Bible une manifestation particulière de Dieu dans l’histoire humaine. Par ailleurs, il est intéressant de noter comment le vocabulaire utilisé par Matthieu signifie qu’avec le Baptême de Jésus, quelque chose de nouveau commence. Les cieux s’ouvrent, est-il écrit, et l’Esprit qui descend sur Jésus sortant de l’eau fait penser au récit de la création quand l’esprit plane sur les eaux à l’origine du monde.

Les premiers chrétiens ont toujours perçu le Baptême de Jésus comme le commencement officiel de sa mission. Le discours de Pierre à Césarée, (deuxième lecture de ce dimanche) le mentionne clairement. Et quand il s’est agi de trouver un remplaçant à Judas, la suite de Jésus depuis son baptême a été un critère pour procéder.

Dans notre vie des disciples de Jésus, le baptême est aussi perçu comme un commencement. Je connais un vieux prêtre original que ses parents ont prénommée René et qui se plait à signer Re-Né pour évoquer son baptême, sa nouvelle naissance.

À la suite de Jésus, on peut dire que chaque chrétien est vraiment Re-Né mais c’est pour marcher à sa suite qu’il est plongé avec Jésus dans l’eau qui régénère et qu’habité par l’Esprit il marche vers la vie éternelle.

Jean-Pierre Camerlain, ptre

Unité pastorale Montréal-Nord