Réflexion de la semaine

 

Aller vers…

En ce temps-là, deux groupes s’étaient rendus auprès de Jésus avec des objectifs différents: les publicains et les pécheurs venaient pour l’écouter, les pharisiens et les scribes pour le piéger. Ces derniers condamnaient l’attitude du Christ qui accueillait favorablement les gens du premier groupe.

Voulant expliquer son attitude miséricordieuse, Jésus raconta trois paraboles célèbres que saint Luc a conservées en son chapitre 15 et qui sont proclamées en ce dimanche: celle de la brebis perdue quand 99 sont restées près du pasteur, celle de la pièce de monnaie égarée par la femme qui en possédait dix, celle du fils (un sur deux) revenu vers le Père qui l’accueille avec bonté malgré la jalousie du frère demeuré chez lui.

Il est clair que Jésus affirme ainsi qu’il est venu comme un Sauveur (un titre bien présent dans l’évangile de saint Luc) pour apporter le salut aux égarés malgré la jalousie des bien-pensants.

Au long des siècles, les personnes qui proclament le message de Jésus rencontreront ainsi des gens qui veulent les écouter et d’autres qui cherchent à leur tendre des pièges, parfois hélas au nom d’une prétendue tradition d’exigence et de rigidité morale.

Il revient à l’Église d’aujourd’hui d’aller vers la brebis qui s’est éloignée, de lui révéler l’amour miséricordieux du Père, même si parfois une telle manière d’agir et de parler peut étonner, comme au temps de Jésus, les gens qui s’estiment fidèles.

Une réflexion à faire au début d’une nouvelle année pastorale. Le pape François ne nous rappelle-t-il pas sans cesse qu’il faut aller vers…

Jean-Pierre Camerlain, ptre

Unité pastorale Montréal-Nord