Réflexion de la semaine

 

Mais! Quelle tentation?

Quand on pense aux tentations, on imagine les enfants qui n'obéissent pas à leurs parents ou aux adultes qui font des choses sexuelles défendues.

Les trois évangélistes situent les tentations de Jésus après son baptême. Il y a donc ici un lien entre le baptême et la tentation!

De quelle tentation s'agit-il? Il s'agit de la tentation de dénaturer l'image de Dieu, de faire descendre Jésus de la croix: «Si tu es le fils de Dieu, descend de la croix...».

On voudrait un Dieu fort, puissant, on voudrait des miracles, alors qu'à la croix, il est un scandale pour les juifs et une folie pour les païens.

Non, il est trop caché pour nous, il ne se manifeste pas assez. Aussi, il fait peur et je ne comprends que très peu de chose à sa miséricorde. Je fais de la culpabilité et je me dépêche à me mettre en règle avec lui car il va me punir... autant me mettre du bon bord! Quelles images déformées!

La tentation n'est pas mal en soi, elle est plutôt l'occasion de bien situer ses options, de mieux connaître Celui qui m'a rendu enfant de Dieu parle baptême, qui m'a intimement uni à son grand projet de proclamer la Bonne Nouvelle –le Règne de Dieu est tout proche.

Le carême devient donc un temps privilégié pour refaire notre image de Dieu, pour nous retrouver dans de telles tentations que nous puissions avec l'aide de l'Esprit convertir nos images de Dieu pleines de sécurités pour croire à la Bonne Nouvelle d'un Dieu caché et pour nous ouvrir par la foi au Dieu véritable dont notre seule assurance c'est qu'il nous aime!

Bon carême!

Maurice Comeau ptre

Unité pastorale Montréal-Nord