Réflexion de la semaine

 

En pays de connaissance?

Ce Jésus, nous le connaissons bien mal. Il est si difficile de connaître quelqu'un, encore plus Jésus. On pense le reconnaître, et la minute après, on ne le reconnaît plus.

On le reconnaît dans les gens qui sont bons, qui nous rendent service, qui compatissent avec nous.

On le reconnaît dans les événements heureux, quand on gagne au bingo, quand on nous fait une surprise agréable, quand on vit une belle rencontre avec les amis.

On le reconnaît quand on a de belles consolations sensibles, de belles joies spirituelles, de grandes faveurs attendues depuis longtemps. Alors on est prêt à dire qui il est. Jésus est bien bon pour nous, il est miséricordieux, il pense toujours à nous, il nous donne tout, il est une providence, il connaît tout de nous. Il est vraiment Dieu.

Mais quand ça va mal, quand on a à souffrir, quand on a une croix à traîner, quand il nous demande un détachement, quand on vit des sécheresses à ne plus vouloir prier, quand la maladie s'acharne après nous, quand la fortune ne vous sourit jamais, quand on est tanné, tanné, tanné de la vie, alors si Jésus nous demandait: « Pour vous, qui suis-je? » Pourrions-nous répondre la même chose?

Ça prend toute une vie pour répondre à cette question. Il faut commencer à la regarder tout de suite.

Louis Fecteau, prêtre

     Unité pastorale Montréal-Nord