Réflexion de la semaine

 

Ce qu'il dit est intolérable ou Négociations rompues

« On ne peut pas continuer à l'écouter ». C'était tellement plus simple quand il a multiplié les pains et qu'il a donné à manger à une telle foule; mais dire maintenant qu'il est « lui » la nourriture, qu'il donne sa chair et son sang en nourriture: c'en est trop! Et voilà que le dialogue est rompu non de la part de Jésus, mais de tous ceux et celles qui décident de le quitter, excepté le modeste petit groupe des douze qui poursuivent leur fidélité: « À qui irions-nous...? »

Nous sommes toujours confrontés au test de notre foi. Peut-être que plusieurs d'entre nous ne posent pas tellement de questions sur l'eucharistie comme telle, il y a comme un acquis de notre éducation et de notre foi; mais il arrive que plusieurs chrétiens bloquent aujourd'hui de plus en plus sur le fait que Jésus se déclare une nourriture pour eux, ils ne veulent rien savoir de ce langage. D'autres sont bloqués, dans leur foi, par des changements qui surviennent dans l'Église: « On nous change notre belle Église tranquille et confortable... »

Hélas, la foi n'est pas un enseignement, elle est une confiance en quelqu'un. Cinq milles personnes ont mangé mais quand il a fallu faire confiance, c'est l'abandon. Il y a des choses assez semblables dans notre contexte d'aujourd'hui et comme dans le temps de Jésus, il ne reste qu'un petit nombre qui a confiance en Lui pour le reconnaître CELUI qui nous nourrit en se donnant à nous.

Si nous lui faisons encore confiance, disons-lui merci parce que c'est par  « Lui que nous allons au Père ».

Maurice Comeau, prêtre

     Unité pastorale Montréal-Nord