Réflexion de la semaine

 

Vous êtes le sel de la terre, Vous êtes la lumière
du monde.
(Matt 5, 13-16)

Voilà toute une responsabilité que le Seigneur confie à ses disciples.

Nous sommes à même de constater que ces deux mots nous rendent conscients que l’important n’est pas de faire beaucoup mais tout simplement d’être là.

Dans la noirceur, il suffit d’une toute petite allumette ou une petite lampe de poche pour déjà permettre de s’orienter sans se frapper la tête contre les murs ou les orteils sur le bord du lit. Quand au sel, devant un aliment qui nous apparaît sans saveur et sans goût, il suffit de lui ajouter juste un peu de sel pour qu’il retrouve sa qualité et son goût. Pas trop de sel, car l’aliment devient immangeable, pas trop de lumière non plus, car trop de lumière aveugle.

Mais encore faut-il que le sel soit disponible et que la lumière soit à la portée de celui qui en a besoin.

Le Seigneur demande à son disciple d’être celui qui assaisonne et celui qui éclaire. Dans un monde où la vie n’est pas toujours rose, où plus souvent qu’autrement elle porte à s’interroger sur son sens et sa valeur, que quelqu’un soit capable d’affirmer sans hésitation qu’elle vient de Dieu et que par le fait même elle se doit d’avoir un avenir désirable, voilà le rôle du disciple.

Il nous faudra toujours regarder le modèle, ne pas le lâcher des yeux. Voir comment celui-ci a été capable de donner une nouvelle vie à ses disciples pêcheurs de Galilée: « Venez et vous verrez. » leur a-t-il dit tout simplement. « Viens et suis-moi. » a-t-il dit à Mathieu le publicain. « Descends vite, je vais souper chez-toi. » a-t-il dit à Zachée. « Moi non plus je ne te condamne pas. » a-t-il dit à Madeleine. « Aujourd’hui même tu seras avec moi. » a-t-il dit au larron en croix.

Juste un peu de sel, juste un peu de lumière, et c’est toute la vie qui est transformée. Juste un mot d’encouragement, juste un sourire, juste une minute pour écouter, et voilà que tout peut être changé. La vie peut prendre une autre direction. La vie peut devenir tout d’un coup plus acceptable, parce que j’ai découvert à côté de moi quelqu’un qui la vit sereinement.

Il est vrai que la vie est difficile, que notre monde ne tourne pas toujours rond. Il est donc important de ne pas y ajouter malheur par-dessus malheur mais au contraire tout faire pour y mettre un peu de sel et de lumière. Ce rôle le Seigneur l’a confié à ses disciples il y a deux mille ans. Il demande à ses disciples d’aujourd’hui d’en faire autant.

Jean Jacques Mireault, prêtre

     Unité pastorale Montréal-Nord