Réflexion de la semaine

 

La fin,
quelle fin ?

      Certains disciples de Jésus admiraient la beauté du temple de Jérusalem, Jésus leur dit: « Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre » Jésus savait que sa venue et sa doctrine entraîneraient la persécution à l’intérieur du peuple juif et que le temple lui-même serait démoli à cause de la guerre permanente entre les romains et les juifs.

      C’est ce que Jésus annonce et je ne crois pas qu’il ait voulu aller plus loin dans ses prévisions pour l’avenir du monde. Il met en garde ses disciples contre toute annonce prématurée d’une fin du monde imminente. Et pourtant à travers les siècles on a toujours voulu savoir quand et comment la fin se présentera.

      Nous savons tous très bien que notre monde n’est pas définitif : que ce que nous vivons présentement est une situation temporaire et ce à quoi nous sommes appelés, c’est à vivre dans une situation permanente qui est l’objet de notre foi et qui, par conséquent, n’est pas objet d’une connaissance scientifique immédiate.

      Nous savons très bien que dans 25 ans, le quart des personnes présentes ici ne seront plus là et dans 50 ans, la moitié et dans 75 ans, les trois quarts et 100 ans, toutes. Et pourtant, comme les gens de tous temps, nous continuons à nous inquiéter de la fin du monde. Il est bien plus important pour nous de nous habituer à vivre aujourd’hui dans ce qui va durer toujours, c’est-à-dire tenter d’améliorer nos relations d’amour les uns avec les autres plutôt que de nous en faire avec un événement hypothétique dont nous ne serons probablement pas témoins.

      Retenons simplement cet avertissement de Jésus qui est en même temps une assurance et un encouragement. « C’est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie. »

      Persévérance dans la foi: Nous savons que nous sommes appelés à vivre. Dieu ne nous a pas donné la vie pour nous l’enlever mais pour nous y épanouir.

      Persévérance dans l’espérance: À la suite de Jésus, nous sommes appelés à ressusciter avec lui et à vivre toujours.

      Persévérance dans l’amour: La foi et l’espérance disparaîtront dans le face à face, mais ta charité demeurera et nous devons dès à présent nous habituer à en vivre.

      La fin du monde viendra, c’est sûr. Mais ce qui doit pour le moment me préoccuper, c’est ma fin à moi. Que je réussisse ma sortie de ce monde et mon entrée dans l’autre.

      Mettez-vous dans la tête que vous n’avez pas à vous soucier de votre défense. Moi-même (Jésus) je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle personne ne pourra opposer ni résistance ni contradiction. Si nous mettons notre foi en lui, le monde peut bien s’écrouler. Ayez confiance, j’ai vaincu le monde.

Jean Jacques Mireault prêtre

Parole du pape François: « Franchir le seuil de la foi c’est accepter la nouveauté de la vie du Ressuscité dans notre pauvre chair pour en faire un signe de la vie nouvelle. »

     Unité pastorale Montréal-Nord