Réflexion de la semaine

 

« A cause de son grand amour »
(Luc 7, 36-40; 44-47)

Dans la publicité on a pris l’habitude de remplacer les mots amour ou le verbe aimer par le dessin d’un cœur.

Tout le monde comprend facilement. On a fait du cœur le centre, la source et l’origine de l’amour. Et pourtant le cœur n’est qu’un muscle. Et paradoxalement, le muscle le plus facile à remplacer dans l’organisme humain. Il est plus facile de remplacer un cœur que de remplacer un doigt de pied, en autant que le cœur est compatible.

La première lecture de ce dimanche nous raconte l’histoire du roi David qui se laisse emporter par les émotions de son cœur en voyant la femme d’Urie et qui ira jusqu’à trouver une astuce incroyable en pensant que sa faute pourra passer inaperçue aux yeux de son Dieu. Le prophète Nathan en lui racontant une histoire toute simple lui fait prendre conscience de sa faute. David s’empresse de le reconnaître et il sera pardonné immédiatement.

Devant l’étonnement de son hôte Simon, parce qu’Il a pardonné à la pécheresse repentante, Jésus va lui raconter une histoire pour lui faire comprendre que ce qui est important pour Dieu ce n’est certainement pas de s’arrêter à la faute commise mais bien plutôt à la reconnaissance de la faute et du repentir ressenti par le pécheur.

Il y a l’amour émotion, qui a aveuglé le roi David et lui a fait oublier la loi de son Dieu. Il y a l’appât du gain ou la facilité d’une vie sans retenue qui a poussé la femme dans la voie de l’inconscience.

Il y a la voix du prophète Nathan qui permettra à David de prendre conscience de la gravité de sa faute. Il y a la rencontre de Jésus qui permettra à la femme de poser ses gestes étonnants en faveur de Jésus parce qu’elle a découvert en lui celui qui lui redonnera sa dignité de femme.

À l’image de Simon le pharisien nous serons toujours étonnés de la facilité avec laquelle le pardon est donné. Nous serons toujours surpris et parfois choqués de la grande miséricorde de Dieu. Mais son amour est si grand, qu’il cherchera toujours à permettre à chacun de reconnaître sa dignité d’enfant de Dieu et de la recouvrer le plus rapidement possible. L’image du père qui attend fébrilement, assidument, quotidiennement son enfant parti avec l’héritage, c’est Dieu qui veut que tous ses enfants soient heureux près de Lui. Ce Dieu-là est celui que Jésus est venu nous faire connaître. Il est le seul vrai, l’unique. Il est L’Amour.

Avec le pape François, prions pour la paix dans notre monde.

Jean Jacques Mireault prêtre.

« Le nom de Dieu est Miséricorde »                                                      François

     Unité pastorale Montréal-Nord