Réflexion de la semaine

 

Une parole qui
dérange ?

Après son baptême, Jésus revient dans le village où il a grandi. On s’attendrait à ce qu’il soit bien accueilli, mais c’est tout le contraire. Appelé à commenter un texte du prophète Isaïe, il choque ses auditeurs.

Nul n’est prophète en son pays

« Cette parole de l’Écriture que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. » Jésus ne dit pas clairement que c’est de lui dont parle le prophète Isaïe. Il invite les gens de Nazareth à reconnaître les signes qui leur sont donnés, la nouveauté qui se présente à eux. Mais ils refusent de voir en lui un prophète. Ils le connaissent bien: c’est le fils de Joseph et de Marie. Et quand Jésus leur donne l’exemple de d’autres prophètes qui sont allés chez les païens, la foule qui semblait bien disposée à son égard se retourne contre lui au point de vouloir le faire mourir. Qui de nous n’a pas fait l’expérience de nous faire dire par nos proches: « Qui es-tu pour me faire la leçon, pour qui te prends-tu pour me dire quoi faire ?»

Une vérité qui dérange

Ce ne sont pas seulement les gens de Nazareth ou les autres qui ont du mal à accepter la vérité. Nous agissons de la même manière nous aussi. Nous n’avons pas la tête moins dure, les oreilles moins bouchées ou le cœur moins fermé qu’eux. S’il n’y a plus de Parole de Dieu qui nous dérange ou nous « fatigue », c’est peut-être que nous préférons ne pas nous poser trop de questions ou ne pas nous en faire poser du tout.

« Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi. » Cette parole adressée à Jérémie me fait toujours réfléchir. C’est dangereux de faire une homélie. Ce qui m’inquiète, ce n’est pas la réaction des gens dans l’assemblée. Ce qui m’inquiète, c’est quand je ne « choque » plus personne. Peut-être est-ce parce que je n’ai pas su en faire ressortir toute la force et que j’en suis resté à des généralités.

D’ailleurs, quand la dernière fois, avez-vous été choqué par la Parole de Dieu ?

Yves Chamberland

     Unité pastorale Montréal-Nord