Réflexion de la semaine

 


« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains
d’orge et deux poissons. »
(Marc 6, 35-44 et Jean 6, 1-15)

Pour réaliser des choses extraordinaires, on ne part jamais de rien, Jésus le sait et tout au long de son ministère il en fera toujours la démonstration.

Il s’est fait homme et il voudra toujours partir de la condition humaine pour réaliser sa mission. Il prend un corps humain. Il se servira de ce corps humain. Il ne peut en être autrement. Sans cela il serait un dieu éthéré qui ne veut rien savoir de ceux qu’il veut sauver. Un dieu qui regarde de haut sa créature avec un regard de condescendance, un regard de pitié envers ces créatures.

Jésus est venu nous démontrer qu’il n’en est pas ainsi. Le Dieu qu’il est venu nous faire connaître. Le Dieu qu’Il est venu incarner, c’est le Dieu fait homme, dont il a épousé la condition sans tricherie. Lui-même passera donc par ses limites, lui-même se soumettra à ces exigences et Il voudra toujours nous en démontrer la nécessité.

Les multiplications des pains en sont des exemples évidents et tous les autres miracles aussi. Qu’avez-vous à offrir? Voilà la question. À partir de ce que vous avez, on peut faire quelque chose. Mais sans votre participation, on ne peut rien faire. Avez-vous quelque chose à manger? Oui, alors faites-les asseoir. Je vous garantis qu’il y en aura pour tout le monde. Donnez-leur vous-même à manger. Mais Seigneur c’est si peu. Peu importe, vous allez voir. Commencez à distribuer et vous verrez personne ne sera privé.

C’est le premier geste qui est important. Le geste de celui qui accepte même s’il a peu de partager avec celui qui encore moins. Le geste de la veuve de Sarepta en faveur du prophète Élie, vous vous en souvenez. Ce fut là une première anticipation de toutes les multiplications de pains et de toute autre chose qui adviendra dans la vie des disciples de ce maître Jésus.

Femme ta foi est grande. À partir de cette foi, le miracle devient possible.

Crois-tu que je peux faire cela. Oui Seigneur je le crois. À partir de cette foi tout devient possible. Seulement à partir de notre engagement, seulement à partir de notre participation même minime, tout devient possible. Je sais que je n’ai pas grand-chose à offrir, mais je l’offre quand même, et tout devient possible.

Toute réalisation grande ou petite commence toujours par un premier pas qui apparaît si faible et il est si important. Vous vous souvenez sans doute de cette phrase. « Un petit pas pour l’homme, mais un grand pas pour l’humanité. » C’était vrai ce jour-là, ce sera toujours vrai. Il s’agit de commencer. Il faut se décider et partir, le reste suivra. Dieu lui-même n’a pas pu se soustraire à cette nécessité.

Jean Jacques Mireault, prêtre

     Unité pastorale Montréal-Nord