Réflexion de la semaine

 

D’un temple à l’autre…

Pour le peuple juif, auquel Jésus appartenait par sa naissance, le Temple de Jérusalem était le lieu par excellence de la présence de Dieu.

Longtemps désiré, il avait d’abord été construit par Salomon. Deux fois détruit au cours de l’histoire, il venait d’être érigé à nouveau peu avant Jésus par Hérode, un étranger qui voulait ainsi plaire aux Juifs.


Le peuple faisait du Temple un objet de fierté mais pour beaucoup ils négligeaient d’en faire un lieu de prière et de contact avec Dieu. C’est ce que regrette Jésus en chassant les vendeurs du Temple.

En même temps, il annonce que c’est lui, Jésus, qui devient le Temple nouveau, le lieu où Dieu se révèle au monde.

Dans le langage de saint Paul, l’Église est le Temple du Seigneur ressuscité. Évidemment, elle aura besoin dans sa croissance de locaux pour se réunir, auxquels on donnera selon les traditions des communautés le nom d’églises ou de temples.

Mais le risque est toujours présent de confondre la communauté – le vrai temple – avec le local où elle se réunit. Beaucoup d’efforts sont mis pour conserver ou entretenir les édifices. C’est évidemment nécessaire. Mais ces efforts ont-ils leur équivalence dans les énergies consacrées à la vitalité des communautés ?

Car c’est par elles que se manifeste au cœur du monde, particulièrement auprès des petits et des marginaux, la présence du Ressuscité.

Que le Seigneur Jésus aide son Église à toujours se le rappeler: le véritable Temple, c’est Jésus rendu présent par les personnes qui le laissent vivre en elles.

Jean-Pierre Camerlain, ptre

     Unité pastorale Montréal-Nord