Réflexion de la semaine

 

« Ils respecteront mon fils. »
(Matt 21, 33-43)

Dieu n'est pas un lâcheur, c'est certain.

Il a confié à ses enfants la terre en héritage. Tout ce qu'Il leur demande, c'est de la faire fructifier.

L'univers Lui appartenait en propre. C'était son domaine à Lui. Mais Il a voulu que ses enfants puissent s'y épanouir tous ensemble. Il leur a confié son domaine.

Il a fait d'eux les responsables de cette terre, de cette planète où tous ses enfants devraient être capables de vivre. Il y a mis assez de nourriture pour tout le monde. Il y a mis assez de place pour que tous puissent s'y retrouver sans exception. Tout ce qu'Il demande c'est que s'y vive une réelle fraternité et un réel partage.

Un premier essai a été tenté avec le peuple qu'Il avait choisi. Dominez la terre et soumettez-la avait-Il dit à ses premiers enfants. Mais souvenez-vous toujours que la terre appartient à tout le monde et non à un petit groupe.

Il n'a cessé d'envoyer ses messagers pour leur faire comprendre. Les prophètes de l'Ancien testament ont joué ce rôle pendant des milliers d'années. Certains furent entendus. On les a écoutés un certain temps, mais ça n'a pas duré. Il a envoyé des juges, mais ils n'ont pas été suivis. Il leur a donné, à leur demande des rois, mais ce ne fut pas un succès non plus.

Finalement Dieu s'est dit. « Je vais leur envoyer mon Fils. » Ils ne pourront tout de même pas refuser d'écouter mon propre Fils. Et pourtant nous savons tous ce qui est arrivé au Fils lui-même.

Ils se sont dit: « Il n'est pas possible que ce soit le Fils. Tuons-le et nous verrons bien. » « Le fils ne peut pas mourir. »

Pourtant, le Fils est mort parce que le Fils s'était fait l'un d'entre nous. Pour que nous puissions comprendre la dignité de tous ses enfants, le Père a identifié son Fils à chacun de nous. En chacun de nous le Fils est présent. Le Père se dit alors: « Ils respecteront mon Fils dans la personne de chacun de mes enfants. »

Voilà ce que le Père a voulu nous dire. Mon Fils, mes enfants, chaque être humain a cette dimension divine. « Ils respecteront mon Fils dans la personne de chacun de mes enfants. » Voilà l'espoir de Dieu. Voilà son amour. Voilà jusqu'ou va sa naïveté. L'amour sans condition sera toujours naïf. Dieu n'est qu'amour.

Jean Jacques Mireault, prêtre

Parole du pape François: « Dieu ne se fatigue jamais de pardonner, c’est nous qui nous fatiguons de demander sa miséricorde. »

     Unité pastorale Montréal-Nord