Réflexion de la semaine

 

Prendre
sa
croix

Nous ressemblons à Pierre dans l’évangile d’aujourd’hui.

Nous voulons croire en Jésus, nous voulons bien le suivre, mais à certaines conditions.

Nous voulons qu’il soit un Messie triomphant, immortel, qui nous sauve sans trop d’efforts de notre part et surtout sans douleur.

Un Messie souffrant

Jésus n’a cependant pas la même conception que nous quand il s’agit de vivre comme son disciple.

Il nous parle de croix, de sacrifices, de renoncement. Ce ne sont pas des mots que nous aimons entendre et nous voudrions bien ne pas avoir à les vivre. Et pourtant, ils sont au cœur du message de Jésus.

La souffrance fera toujours partie de l’expérience humaine et on ne pourra jamais l’éliminer complètement. Jésus lui-même y a fait face et n’a pas voulu s’en exempter.

Il n’est pas venu abolir toutes les souffrances ni même répondre à toutes nos questions concernant le mal. Il est venu vivre la souffrance comme nous et nous aider à la combattre.

Prendre sa croix

Comme Jésus, nous avons tous et toutes nos croix à porter. Pas besoin de les rechercher, elles viennent avec la vie de tous les jours.

Jésus ne nous invite pas à souhaiter la souffrance par masochisme. Il nous rappelle que la souffrance est le lot de tout être humain.

Mais il nous assure aussi que la croix est passage vers la vie. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, nos souffrances peuvent nous faire grandir.

Nous pouvons en ressortir plus humains, plus compréhensifs pour les autres qui souffrent.

Suivre Jésus, prendre sa croix, c’est comme lui, passer de la mort à la vie.

Yves Chamberland, prêtre

     Unité pastorale Montréal-Nord