Réflexion de la semaine

 

Sous le signe de
la lumière
Isaïe 2, 1-5. « Venez, marchons à la lumière du Seigneur. »
Romains 13, 11-14a. « Revêtons-nous pour le combat de la lumière. »
Matt 24,37-44. « Tenez-vous donc prêts. »

Si nous voulons la paix, il nous faudra toujours être attentif, toujours en état de veille. La moindre inattention, le moindre relâchement nous fera retomber dans nos habitudes d’orgueil et d’égoïsme qui sont le lot de toute créature.

Le mot d’ordre chez les romains, dans le temps de l’empire était: Si tu veux la paix, prépare la guerre. On enlignait tout l’arsenal du temps pour prévoir toute éventualité d’attaque de la part de l’ennemi. On était soupçonneux, on voulait surtout protéger ses avoirs. Malgré toute sa vigilance, l’empire romain a disparu.

Le mot d’ordre chez nos voisins étatsuniens ressemble étrangement à celui des romains: Accumule le plus possible d’engins de guerre, des bombardiers et des bombes, et ainsi tu assureras la paix entre les nations. L’empire américain est aussi fragile que le fut l’empire romain. L’histoire le prouvera.

Le rêve de Dieu étant un rêve de paix, le temps de l’Avent de chaque année nous donne l’occasion de réaliser la manière dont Dieu veut établir la paix. Il a constaté comment les hommes, ses enfants, se sont empêtrés dans leur orgueil et leur volonté de domination et il s’est dit: Je vais leur envoyer quelqu’un qui les aidera à comprendre ce que j’entends par faire la paix.

La paix n’est possible que dans la prise de conscience de la fraternité humaine. La paix n’est possible que dans la prise de conscience de l’égalité fondamentale entre tous les êtres humains.

Préparer la célébration de Noël encore une fois, c’est se préparer à accueillir le PRINCE DE LA PAIX. Dieu lui-même, en son Fils Jésus, vient habiter au milieu de nous pour nous faire comprendre ce qu’il attend de nous et ce qui serait pour nous le vrai chemin du bonheur et de la paix. Il faut croire que ce chemin en est un d’humilité, d’accueil et de compassion, parfois même de souffrance par amour de l’autre. C’est le chemin que Dieu a pris, pourrait-il y en avoir un autre? Jésus dans la crèche. Jésus guérissant. Jésus sur la croix.

Pour que la paix règne entre les nations, il faut d’abord qu’elle règne dans le cœur de chacun.

Noël, la paix chez moi, la paix autour de moi, éventuellement la paix entre les nations. Pour y arriver il faut veiller. Première et incontournable condition.

Jean Jacques Mireault, prêtre

     Unité pastorale Montréal-Nord