Réflexion de la semaine

 


« Trouvera-t-il la foi sur la terre? »
(Luc 18, 1-8)

Assez étonnante cette question de Jésus à ses interlocuteurs; « Le Fils de l'Homme quand Il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre. » Plus de 2000 ans après Jésus-Christ, quel est notre sentiment? Avons-nous l'impression que la foi a progressé ou bien qu'elle a régressé? La question me semble pertinente. En tout cas chez nous il faudrait être bien optimiste pour affirmer que la foi des québécois a avancé.

Il faut quand même se rendre à l'évidence. Nos églises, il y a trente ou quarante ans n'avaient pas les problèmes qu'elles expérimentent aujourd'hui. Les temples se remplissaient tous les dimanches. Les quêtes étaient excellentes. Les bingos n'étaient pas encore nécessaires pour boucler les budgets, ni la collecte annuelle de l'archevêque pour soutenir les paroisses déficitaires.

Mais qu'en était-il de la foi des gens?

Avoir la foi, c'est croire, mais c'est surtout vouloir croire.

Croire est et restera toujours un acte de la volonté et non un acte simple de l'intelligence. La foi m'oblige à accepter des choses que je ne peux expliquer scientifiquement.

Au cœur de notre foi, il y a la résurrection de Jésus. Or personne n'a été témoin de cet événement. Certains ont affirmé l'avoir vu après sa résurrection, mais de son passage de la mort à la vie, aucun témoin immédiat.

Les 4 évangiles sont le reflet des premières communautés chrétiennes qui ont surgi à partir des témoignages de ceux et celles qui ont affirmé avoir vu Jésus vivant après sa mort.

Ces premiers témoins en ont suscité d'autres à travers les siècles jusqu'à nous. Tous ces gens ont accepté de croire sur la base du témoignage, de l'attitude et des gestes posés par les témoins de chacune de ces époques. Tous ont pu affirmer. Si tel individu agit de cette façon, il doit y avoir une raison particulière.

Ce sont les faits et gestes posés à cause de cette foi qui ont provoqué l'adhésion de ceux et celles qui ont suivi. Ainsi donc nos enfants croiront à partir des gestes qu'ils nous verront poser et non pas à partir des affirmations que nous ferons.

Saint Jacques est catégorique: « À quoi cela sert-il, mes frères, que quelqu'un dise: « J'ai la foi s'il n'a pas les œuvres?»

Jean Jacques Mireault, prêtre

Parole du pape François: « la foi nous enseigne que Dieu est présent dans la ville »

     Unité pastorale Montréal-Nord