Réflexion de la semaine

 

« Pain rompu pour un monde nouveau... »

Les personnes de ma génération ont été marquées par ces solennelles « processions de la Fête-Dieu ». C’était le grand déploiement annuel pour affirmer notre foi dans l’Eucharistie. Les temps ont quelque peu changé depuis ces années où l’on poursuivait une vieille tradition de plusieurs siècles. Que célèbre-t-on au juste? Du pain emmagasiné ou du pain à partager? Au-delà de la réalité matérielle du pain, il y a l’action de Jésus.

C’est un pain « rompu » qui évoque les souffrances du Christ. Ce pain rompu, déchiqueté demeure une excellente image de ce corps du Christ livré en pâture. Mais on rompt le pain non pour le conserver mais pour le partager. Et c’est dans ce sens que le Christ demeure toujours rompu pour être partagé et nourrir les faims des hommes et des femmes en quête d’une nourriture qui donne de la vie et qui fait croître en nous notre besoin d’aimer et d’être aimé.

Le sang livré dans une mort violente annonçait la coupe de la passion qu’il acceptait de boire; « Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout ».

Nous sommes donc ici devant des gestes de Jésus qui engage Dieu envers nous puisqu’il se donne totalement à nous. Mais ce sont aussi des gestes qui nous engagent: il faut nous laisser transformer par cet amour et surtout faire de l’amour notre manière d’être fondamentale. N’oublions pas que dans sa mort, le Christ s’est fait le serviteur de tous et il a pris la dernière place.

Demandons à l’Esprit de nous transformer et ainsi de faire de nos eucharisties un chemin pour mieux aimer les autres parce que nous aurons communié à ce Grand Amour.


     Unité pastorale Montréal-Nord