Réflexion de la semaine

 

La fin du monde ou
la fin d’un monde ?

Il fait noir de bonne heure. L’Automne est avancé. Les feuilles sont tombées. C’est le mois des morts. Et voilà qu’en plus la liturgie, en cette fin d’année liturgique, nous parle de la fin du monde.

La fin du monde

La Bible nous parle souvent en images. Celles de l’évangile d’aujourd’hui ou du livre de l’Apocalypse peuvent nous faire peur. On parle de catastrophes, du soleil et de la lune qui s’éteignent. C’est le langage traditionnel pour annoncer l’intervention de Dieu, sa victoire sur les forces du Mal.

Il faut bien que le vieux monde disparaisse pour faire de la place au monde nouveau. La fin du monde n’est pas un grand malheur mais bien le rassemblement des fidèles du monde entier autour du Messie glorieux. «Le Fils de l’homme est proche, à votre porte.» C’est la fin de la peur et non la peur de la fin.

Quand ?

On sait bien qu’un jour notre monde aura une fin. Mais ce que nous voudrions savoir, c’est quand cela va arriver. Les premiers chrétiens croyaient qu’ils en seraient les témoins, que cela se verrait au cours de leur vivant: «cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive.» Marc leur rappelle les paroles de Jésus: «Quant au jour et à l’heure, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père.»

La fin des temps est déjà en marche ajoute Jésus. Et il prend pour ses contemporains l’exemple du figuier: Dès que sortent les feuilles, vous savez que l’été est proche.» S’il avait vécu au Québec, il nous aurait dit : Voyez, les feuilles sont tombées, mais au bout des branches les bourgeons sont déjà là, prêts à éclater au printemps. La vie triomphera de la mort. N’ayez pas peur !

Yves Chamberland, ptre


     Unité pastorale Montréal-Nord