Réflexion de la semaine

 

L’esprit même pour les petits !

La lecture du livre des NOMBRES parle beaucoup de l’ESPRIT. D’abord présent sur MOÏSE, il se répand ensuite sur les soixante-dix anciens du peuple et même sur deux hommes qui étaient restés hors du camp.

Moïse interpellé par un jeune homme étonné que l’Esprit atteigne aussi des gens éloignés des autres voudrait plutôt que ce soit tout le peuple qui soit habité par l’Esprit. Moïse ne veut pas avoir le monopole de l’Esprit.

Jésus a lui aussi une attitude semblable. À l’étonnement du jeune Jean, le plus jeune des Douze, il refuse d’empêcher quelqu’un qui ne fait pas partie du groupe d’agir en son nom. Il va même jusqu’à dire que la plus petite action accomplie pour lui ne restera pas sans récompense. (On reconnait là une attitude que le discours du jugement final en saint Matthieu reprendra).

Son attention au plus petit amènera ensuite Jésus à toujours veiller à ne pas scandaliser les petits qui croient en lui. De nos jours hélas on pense aux scandales sexuels survenus un peu partout dans l’Église et dans le monde, mais déjà au temps de saint Paul celui-ci invitait les disciples à ne pas scandaliser les autres, par exemple en mangeant des viandes sacrifiées aux idoles, ce qui aurait laissé croire aux plus faibles dans la foi que les croyants en Jésus vénéraient aussi les idoles!

Nous entrerons sous peu dans l’année de la foi que Benoit XVI, cinquante ans après l’ouverture du Concile Vatican II, a voulue en insistant sur la nouvelle évangélisation dont notre Église a besoin.

Une nouvelle évangélisation qui devrait amener tout le peuple fidèle à être habité par l’Esprit. Non seulement les personnes qui ont reçu l’Esprit par l’imposition des mains, mais même les plus petits, fussent-ils en apparence éloignés du groupe habituel des fidèles.

Jean-Pierre Camerlain, prêtre


     Unité pastorale Montréal-Nord