Réflexion de la semaine

 


J'ai eu peur

La parabole des talents m'apprend que Dieu ne me demande pas des choses au-delà de mes forces.

De Dieu, j'ai reçu une intelligence, j'ai reçu une bonne santé, j'ai reçu une préparation à la vie, j'ai reçu un bon savoir-faire, j'ai reçu un gagne-pain, j'ai reçu toutes sortes de biens matériels. Ces dons, les deux premiers serviteurs de la parabole des talents les ont mis à profit.

Le troisième a fait le prudent. Il n'a pas su inventer, il n'a pas pris d'initiative, il n'a pas pris d'engagement, ne s'est pas mouillé les pieds, ne s'est pas compromis, a manqué d'audace.

Je vois des gens autour de moi qui réussissent dans la vie : entreprises assez prospères, famille convenable, bonne contribution apportée à la société. Ca m'impressionne beaucoup. J'en vois d'autres qui ont laissé peu de traces, mais quelque chose tout de même. Et ça aussi, ça m'impressionne.

Le 3ième serviteur « a eu peur ». Il avait reçu peu et croyait peut-être devoir rendre énormément, autant que celui qui avait reçu beaucoup de talents. Peut-être.

Dieu ne me demande pas des choses au-delà de mes forces. Dieu est bon infiniment. Et quand il me demande, je dois me rappeler qu’il m'aime. Je n'ai pas à « avoir peur ».

Jésus m'invite donc à la confiance en moi-même, à faire confiance au petit talent reçu de lui, à faire confiance en son amour proverbial pour chacun de nous.

Il me confie peu, parce qu’il attend peu, mais quelque chose tout de même. Peu, ce n'est pas rien du tout. Et mettre à profit mes petits talents, c'est m'en servir pour aimer les autres et leur rendre service.

Louis Fecteau, prêtre


     Unité pastorale Montréal-Nord