Réflexion de la semaine

 


« Je ne te dis pas sept fois, mais soixante-dix fois sept fois. »
(Matt. 18,21-35)

Il nous faut toujours recommencer. Il nous faut toujours pardonner. La vie est un continuel recommencement. À partir du moment où je n'accepte plus de recommencer, je suis perdu, la vie perd tout son sens.

Les parents le savent qui, chaque jour, reprennent les mêmes recommandations à leurs enfants qui partent pour l'école. N'oublie pas tes livres. N'oublie pas tes bottes.

 Les éducateurs le savent, qui doivent répéter et faire répéter les mêmes leçons aux enfants à l'école. Rares sont ceux ou celles qui apprennent du premier coup. Il faut pratiquer. Refaire les mêmes gestes, jour après jour. Refaire ses lettres. Refaire ses additions et ses soustractions jusqu'à ce ça finisse par pénétrer.

 « Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage. » disait Boileau.

On était bien obligé de constater que c'était vrai. Pour qu'un travail soit bien fait, il faudra toujours s'y arrêter et le retoucher jusqu'à satisfaction.

 Voilà qui est vrai dans la vie. Voilà qui est vrai dans le travail. Voilà qui est vrai dans l'amour. Le Seigneur nous dit que c'est aussi vrai dans nos relations les uns avec les autres.

 Nous aurons toujours besoin de nous reprendre. Nous aurons toujours besoin de faire le ménage. Pour que la vie soit belle et pour que nous puissions l'apprécier, il faudra toujours la repolir et recommencer. Il faudra toujours permettre à l'autre de se reprendre et de s'améliorer.

 Saint Pierre était inquiet: « Mais, Seigneur, combien de fois devrais-je pardonner à mon frère qui est coupable envers moi? » La réponse de

Jésus est sans équivoque: « Non pas sept fois, mais bien soixante-dix fois sept fois. » Tout le monde sait la signification de cette expression dans la bouche de Jésus. Tu veux savoir combien de fois. Eh bien sache-le.

Toujours. Tu devras pardonner toujours. Parce que le pardon c'est la vie. Si tu ne pardonnes pas à ton frère, tu lui enlèves la vie. Tu l'empêches de vivre. Tu le condamnes à mort.

 Sans ton pardon à ton frère, tu le condamnes et tu te condamnes. Sans ton pardon à toi-même, tu risques aussi de te condamner. Et Jésus d'ajouter.

« C'est ainsi que mon Père vous traitera, si chacun de vous  ne pardonne pas à son frère de tout son cœur. »


Jean Jacques Mireault, prêtre
 


     Unité pastorale Montréal-Nord