Réflexion de la semaine

 

« Il vit et il crut »

Avez-vous remarqué ? Tout le monde court en ce premier matin de Pâques !Marie Madeleine d’abord. Elle est désorientée, bouleversée. Elle aurait aimé toucher encore une fois le corps de son Seigneur bien-aimé. Mais voici que le tombeau est vide. Comme nous, elle doit apprendre son absence, ou plutôt sa présence dans l’absence. Car il fallait qu’il meure et qu’il ressuscite, pour être présent, non plus seulement dans les limites du temps et de l’espace, mais présent à tous les hommes dans tous les temps.

Affolée, sans enquêter davantage, elle court avertir Pierre et l’autre disciple. Curieusement elle leur dit « nous » alors qu’apparemment elle est seule : peut-être représente-t-elle tous ceux qui cherchent Dieu, sans l’avoir encore trouvé ?

C’est alors que Pierre et l’autre disciple entrent en scène. Ils courent. Le second court plus vite, mais laisse Pierre entrer le premier. Puis l’autre disciple entre enfin. Alors que Pierre reste là, interrogatif, devant les linges soigneusement pliés, lui saisit immédiatement : « Il vit et il crut ».

Quel beau récit ! Quelle belle histoire, diront certains, mais comment y croire ? Beaucoup de chrétiens aujourd’hui disent ne pas croire en la résurrection. Dans notre monde scientifique et technique, croire en la résurrection ne va plus de soi. Que leur dire ?

D’abord, que notre foi repose sur le témoignage des apôtres qui ont versé leur sang pour leurs convictions.

Ensuite, que personne ne peut expliquer comment la résurrection s’est passée, puisque les témoins n’ont fait que constater les faits après coup.

Mais aucun discours de notre part ne sera crédible, si nous ne vivons pas notre foi, si nous ne « tendons pas aux réalités d’en haut », sans « nous purifier des vieux ferments », comme dit l’apôtre.

Dans l’Eucharistie, nous allons célébrer le grand Vivant. Demandons au Seigneur l’intelligence de la foi, qui est intelligence du cœur, pour « témoigner que Dieu l’a établi Juge des vivants et des morts », autrement dit qu’il est la clé de notre existence et de notre histoire.

Richard Depairon, curé-pasteur


     Unité pastorale Montréal-Nord