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RÉFLEXIONS

Ils ne font qu’un !

 

Des pharisiens viennent demander à Jésus dans quelles circonstances il est permis de renvoyer sa femme. Jésus répond qu'il n'est jamais permis de divorcer. Un point c’est tout !

Qui pourrait se dire insensible à cette prise de position tranchante de Jésus sur le mariage et le divorce. Chacun et chacune de nous connaissons des personnes séparées ou divorcées : des collègues de travail, des membres de notre famille, vos propres enfants, de très bons amis. Et certains parmi nous ont le cœur encore meurtri, blessé, par un échec conjugal. Comment comprendre les paroles de Jésus ?

Certes, Moïse avait autorisé le divorce dans certains cas. Et, c’est sur ce point justement que les pharisiens interrogent Jésus. Car les rabbins les plus évolués expliquaient qu’il fallait une raison grave, comme l’adultère, pour que l’homme ait le droit de répudier sa femme. D’autres, plus étroits d’esprit, pensaient qu’il suffisait d’une faute minime pour que l’homme s’autorise à renvoyer sa femme. Remarquez qu’il n’est jamais question du droit de la femme, mais ça c’est une autre histoire…

Jésus semble privilégier l’idéal à la pratique ou, disons les choses de manière plus positive, il ordonne la pratique à l’idéal.

L’intransigeance de Jésus sur ce sujet surprend. Non seulement il refuse de se compromettre avec les pharisiens les plus ouverts, mais il fait table rase des enseignements des anciens pour puiser, à même le récit de création, l’origine du mariage. Avant la Loi, il y a la naissance du monde, le rêve de Dieu pour l'humanité. Jésus semble privilégier l’idéal à la pratique ou, disons les choses de manière plus positive, il ordonne la pratique à l’idéal. Il rappelle surtout que l’idéal n’est pas quelque chose qu’on se contente d’admirer, mais on doit surtout s’appliquer à le réaliser jour après jour.

Là où le livre de la Genèse disait : « tous deux ne seront plus qu’un », Jésus ajoute : « Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ». Cela veut dire qu’avant toute autre considération, l’unité du couple s’impose. En définitive, le mariage a un caractère sacré pour Jésus. On comprend mieux pourquoi l’Église défend avec ardeur la définition traditionnelle du mariage entre un homme et une femme. Il y a dans cette union une dimension divine qui dépasse toute autre autorité.

Que faisons-nous alors si l’un des époux trahit l’autre ? Ici, nous entrons sur le terrain des décisions humaines où chacun doit résoudre son propre cas, et le résout selon ce qu’il a compris de l’appel de Dieu.

L’amour humain selon le cœur de Dieu, n’est pas qu’un rêve utopique. Au départ, il y a un appel à la fidélité. Je vous en prie, semble dire Jésus, ne diminuez jamais l’exigence de l’amour, mais osez voir grand, osez voir comme Dieu…

 

Richard Depairon, curé-pasteur


     Unité pastorale Montréal-Nord