Homélie : 3e dimanche du Carême, année C

par Richard Depairon, curé pasteur

Inspiré de plusieurs sources

 

Au temps de Jésus, un titre fait la manchette dans les journaux de Jérusalem : un massacre pour des motifs politiques et un accident qui fait de nombreuses victimes. Des massacres, il y en a encore, des catastrophes aussi, et on se demande, en silence et parfois à haute voix : Si Dieu est bon et qu’il est tout-puissant, pourquoi permet-il ces choses-là ?

La seule réponse adéquate au scandale du mal, à mon point de vu, c’est l’agonie et la crucifixion de Jésus Christ. Dieu n’explique pas le mal ni la souffrance. Il les habite. Il les cloue à la croix. Et puis, c’est terrible ce que je vais dire, mais qui penserait à Dieu s’il n’y avait pas de mal dans le monde ? Je ne dis pas que le mal soit bien, mais que le mal a le mérite de nous réveiller.

Le mal fait mal à Dieu. C’est ce que nous révèle le livre de l’Exode : « J’ai vu, oui j’ai vu la misère de mon peuple…, et j’ai entendu ses cris… Oui, je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer… » Et comment s’y prend-il ? Il envoie Moïse ! La logique divine est toujours la même : Dieu refuse de faire seule ce qu’il peut faire avec nous. Il avait besoin de Moïse et des prophètes pour guider le peuple juif, il a eu besoin de Marie pour venir au monde, Jésus a eu besoin des apôtres, aujourd’hui il a besoin de nous…

Ça serait tellement plus facile s’il faisait tout tous seul ! Mais Dieu ne fonctionne pas comme ça. Il ne veut pas seulement nous sauver du mal, il veut nous rendre libre, heureux, réussi, fécond, autonome, debout. Et pendant ce temps-là, nous on « chiale », on critique Dieu de ne rien faire, de permettre la mort d’innocentes personnes. On lui en veut de ne pas agir comme on voudrait, mais qui s’engage à changer les choses.

J’ai beaucoup aimé la solidarité spontanée des gens de Montréal qui ont porté secours aux gens d’Haïti. Nous avons fait une quête et vous avez été extrêmement généreux, mais ça ne suffit pas. Reconstruire Haïti demande du temps et beaucoup de sous. L’objectif de notre Carême est de 10 000 $. J’ai fais le calcule : nous sommes à peu près 1000 personnes à la messe, si chacun donnait 5 $, nous aurions atteint l’objectif… Dieu passe par notre générosité qui n’a de limite que notre volonté.

 


     Unité pastorale Montréal-Nord