Homélie : 25 décembre : Jour de Noël

par Richard Depairon, curé pasteur

Inspiré de plusieurs sources

 

Dieu est fou ! Il est complètement malade ! Il n’y a rien pour le décourager. Quand il a quelque chose dans la tête, autant dire que ça va se réaliser, c’est une question de temps…

Voyez par vous-mêmes : il a pris quelque chose comme 4,6 milliards d’années pour créer l’univers et des millions d’années pour faire jaillir la vie dans l’univers.

Ça c’est la première étape. Le premier acte, les prémices avant l’enjeu principal. L’acte deux est marqué par l’Alliance. Arrive Abraham qui fait l’expérience d’un Dieu unique. Puis, Moïse entre en scène plus de mille ans plus tard. Arrivent enfin les prophètes qui jouent un rôle déterminant face à l’Alliance. Petit à petit les choses se clarifient, Dieu révèle peu à peu son vrai visage. On le savait tout-puissant, on le découvre bon et patient… Mais on était encore loin d’imaginez à quel point !

« Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu ». C’est la formule solennelle par laquelle Jean commence son Évangile. Il nous situe donc au commencement, c’est-à-dire avant le temps, avant le big-bang, avant que le monde soit créé. Avant ces 4,6 milliards d’années, Jésus était là, dit saint Jean.

Difficile à croire ? Effectivement ! Mais rappelez-vous, un jour, Jésus a dit aux spécialistes de la loi : « Avant qu’Abraham fut, moi, je suis. » Je me suis longtemps demandé pourquoi Dieu avait créé le monde et pourquoi il avait choisi de s’incarner dans ce monde. La seule réponse possible, c’est qu’il nous aime comme un père, comme une mère. Ce désir de proximité totale ne peut s’expliquer que comme un geste d’amour extraordinaire.

Il est venu chez les siens, dit Jean, mais les siens ne l’ont pas reconnu. Ils ont refusé d’ouvrir à ce mendiant d’amour. Déjà, enfant, on veut le tuer. Dès sa naissance sa tête est mise à prix. Qui est Dieu ? Le voici : vulnérable, fragile, humble. Sa folie d’amour va finir par le tuer… Mais même là, il trouve le moyen de nous sauver. Devant Dieu, croyez-moi, nous serons toujours en dette d’amour.

Dès la création du monde, vous dis-je, Dieu attendait, espérait ce moment où il viendrait habiter parmi nous. Alors, je vous en prie, je vous en supplie, laissez-vous aimer par Dieu et vivez comme des fils et des filles de la lumière.


     Unité pastorale Montréal-Nord